À Lyon, Bernard Cazeneuve défend le bilan de François Hollande

En visite à Lyon pour l’inauguration de la Fête des lumières, Bernard Cazeneuve a vanté la “résilience” des Français tout en défendant le bilan de François Hollande.

Gérard Collomb, Bernard Cazeneuve et le Prince Albert II de Monaco,

© Tim Douet
Gérard Collomb, Bernard Cazeneuve et le Prince Albert II de Monaco,

Bernard Cazeneuve avait calé son rendez-vous pour l'ouverture de la Fête des lumières quand il était ministre de l'Intérieur. Rendez-vous qu'il a maintenu pour mettre en avant "la résilience" des Français, un an après les attentats du 13 novembre et l'annulation de l'édition 2015 de la fête lyonnaise. "J'ai pour votre ville un goût ancien qui me conduit à y revenir souvent", furent les premiers mots de son discours à l’opéra de Lyon ce jeudi soir. Le Premier ministre a ainsi salué "le goût des Lyonnais pour le vivre-ensemble". "Lyon est belle, non pas par ostentation, mais par sa détermination tranquille", a-t-il ajouté.

“Que chaque mois compte au moins triple”

Gérard Collomb et Bernard Cazeneuve

© Tim Douet
Gérard Collomb et Bernard Cazeneuve

Devant Gérard Collomb et bon nombre d'élus et acteurs économiques de la métropole, le nouveau Premier ministre effectuait aussi sa première sortie dans ses nouvelles fonctions. L'occasion de montrer que les six mois qu'il va passer à la tête de l'Etat seront efficaces : "Je n'ai qu'une volonté dans les mois qui s'offrent à moi, c'est de faire en sorte que, par l'intensité du travail, chaque mois compte au moins triple, ce qui me permettra d'être le Premier ministre qui sera resté le plus longtemps. Mon unique ambition est de faire en sorte que le président de la République puisse, jusqu'à la dernière minute de son mandat, agir pour la France et pour les Français", a-t-il indiqué.

Face aux différents acteurs de l'économie, Bernard Cazeneuve a aussi mis en avant le bilan économique de François Hollande : "La France, en 2016, est plus compétitive qu'il y a dix ou cinq ans". Il a ainsi égrené les mesures prises par les différents gouvernements : "Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, les primes à l'embauche, le soutien à l'investissement, les programmes d'investissement d'avenir."

Collomb, Cazeneuve et le prince Albert

Gérard Collomb, Bernard Cazeneuve et le Prince Albert II de Monaco,

© Tim Douet
Gérard Collomb, Bernard Cazeneuve et le Prince Albert II de Monaco,

S'il a salué à de très nombreuses reprises "son ami de longue date Gérard Collomb", Bernard Cazeneuve a aussi critiqué, à mots couverts, Emmanuel Macron, le protégé du maire de Lyon, en déclarant : "Mon ambition est unique – et ce n'est pas toujours le cas chez les autres. Elle se résume à remplir la tâche qui m'a été confiée." Chacun voyant midi à sa porte, l’entourage du maire de Lyon y a surtout vu "une attaque contre Manuel Valls".

Gérard Collomb et Bernard Cazeneuve ont ensuite quitté l'opéra pour l'hôtel de ville, où ils ont été rejoints par le prince Albert II de Monaco pour lancer officiellement la Fête des lumières. Devant Platonium, l'œuvre lumineuse installée dans la cour de la mairie, les mains superposées, ils ont tous les trois appuyé sur le bouton rouge censé lancer les festivités. Pétard mouillé. Malgré plusieurs pressions du maire de Lyon par la suite, l'œuvre ne s'est allumée qu'après une dizaine de secondes. La magie du direct. Finalement, Gérard Collomb et le prince Albert II ont quitté Bernard Cazeneuve, qui est retourné à Paris, et les deux hommes se sont offert un tour de Lyon à pied pour voir les différentes œuvres.

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