Collomb dit au revoir à la métropole et vante l’action gouvernementale

Entre description de l'action de son gouvernement, de la sienne et mise en avant de son modèle lyonnais, Gérard Collomb a présidé ce qui devrait être son dernier conseil du Grand Lyon. Touché par la loi sur le cumul des mandats, le nouveau ministre de l'Intérieur a indiqué, la voix rendue tremblante par l’émotion, que "la métropole lyonnaise sera toujours au fond de [son] cœur".

Sous les applaudissements des élus, Gérard Collomb est arrivé dans le conseil de la métropole pour la première séance après sa nomination au ministère de l'Interieur. Une standing-ovation, à l'exception d'une partie des élus LR et FN, qui a duré une bonne minute.

L'air ému, Gérard Collomb a vanté son action à Lyon pour asseoir sa légitimité nationale. "Si le président de la République, le Premier ministre m'ont nommé dans mes fonctions actuelles, c'est bien évidemment parce que je bénéficie de leur confiance, mais c'est aussi très largement parce qu'aujourd'hui l'image de la métropole de Lyon rayonne très au-delà de notre territoire", a-t-il débuté. Le fameux modèle lyonnais fait de "dynamisme économique" a rendu nostalgique Gérard Collomb qui a rappelé le "désert industriel" qu'était la ville "à son arrivée en 1993". Il a aussi insisté un long moment sur "l'importance du défi écologique" et a à nouveau mis en avant son modèle. "Ici nous réconcilions l'urbain et la nature. C'est une autre vision de la ville que nous développons. Ces grands enjeux que nous sommes en train de relever au sein de la métropole sont ceux de notre pays." Dans le même sens, il a salué "la présence dans le gouvernement de Nicolas Hulot".

"La menace terroriste est grande"

Ministre de l'Intérieur, il a abordé le thème de la fracture territoriale. "Il y a les grandes métropoles qui vont de l'avant et d'autres territoires où sévit la désindustrialisation. Je suis de ceux qui disent qu'il n'y a nulle fatalité, si l’on s’appuie sur les forces des territoires avec la force de l'État pour les faire repartir de l’avant". "Aujourd'hui, on ne peut plus diriger notre pays de manière jacobine. Nous ne réussirons qu'en arrivant à articuler l’action de l'État et celle des collectivités locales", a-t-il ajouté.

L'air plus grave il a salué le travail des forces de l’ordre : "Nous avons des forces de sécurité dans tous les domaines qui sont d'un engagement exceptionnel. Elles sont souvent louées et quelques fois vilipendées dans l'exercice de leur métier quotidien. Je veux dire aux uns et aux autres que nous devons être à leurs côtés." Et a rappelé que la menace terroriste pèse toujours sur le pays : "Depuis ma nomination, j'ai chaque jour des discussions approfondies sur l'état de la France avec les différents services et je peux vous dire que les défis sont élevés pour nous et que la menace est grande." Le toujours maire de Lyon a aussi abordé "l'insécurité du quotidien" sur laquelle il a assuré qu’il mettra "toute sa détermination" indiquant que "la tranquillité publique est la première des libertés".

"La métropole lyonnaise sera toujours au fond de mon cœur"

En conclusion, Gérard Collomb a parlé de son avenir à Lyon et à la Métropole. Il a indiqué qu'il quitterait sa fonction de président du Grand Lyon après les législatives comme la loi sur le cumul des mandats l’exige. "Je dois vous dire que si je servais la France et notre pays, mon esprit ne sera jamais loin de la métropole lyonnaise parce que celle-ci sera toujours au fond de mon cœur", a lancé, des trémolos dans la voix, le maire de Lyon avant de conclure "merci à vous de votre action parce que c'est grâce à votre engagement que nous avons fait ce que nous avons fait dans cette métropole et j'espère que ce que nous avons fait ici nous pourrons le faire pour notre pays dans l'intérêt des Français."

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