Christophe Boudot
©Tim Douet

Régionales : Boudot (FN) se voit devant Queyranne (PS) au 1er tour

En Auvergne-Rhône-Alpes, le candidat frontiste Christophe Boudot table sur un score autour de 30 % aux régionales de décembre, face à Laurent Wauquiez (LR) et Jean-Jack Queyranne (PS).

Sans parler de prendre clairement la tête de la région, le candidat frontiste à l'élection régionale en Auvergne-Rhône-Alpes nourrit tout de même quelque ambition pour le scrutin de décembre. Il ne fait pas "une candidature de témoignage". "Je ne vois pas Queyranne plus haut que moi au premier tour", a-t-il prédit ce mardi à l'occasion du déjeuner du club de la presse de Lyon.

Se voit-il en première place ? Pas nécessairement : "Avant l'alliance entre les Républicains et le centre, je visais la première place. Maintenant, il faudra voir l'impact du jeu des alliances." Concrètement, Christophe Boudot table sur un score "autour de 30 %" au soir du 6 décembre. C'est en tout cas ce que lui laissent espérer les projections qu'il fait, sur la base des dernières élections européennes et départementales.

“L’adversaire”, c’est Queyranne

S'il cite souvent Laurent Wauquiez, Christophe Boudot estime que "l'adversaire c'est le sortant". Un Jean-Jack Queyranne "surévalué", selon lui, dans les zones urbaines. Christophe Boudot a choisi pour sa part de battre campagne à la campagne et de faire de la ruralité un de ses axes majeurs, estimant notamment que la part du budget de la région allouée à l'agriculture est infime. Aller chercher les électeurs dans les petites villes, jouer la carte de la proximité et de la ruralité, c'est la stratégie de Christophe Boudot.

Boudot mise sur “la marque Marine Le Pen”

Dans sa course électorale, le candidat du FN n'hésite pas à utiliser un autre atout : "La marque Le Pen… Mieux, la marque Marine Le Pen." La présidente du parti apparaîtra d'ailleurs sur l'affiche du candidat. "C'est un choix personnel", assure Christophe Boudot, qui reconnaît son déficit de notoriété mais se refuse à lier notoriété et résultats électoraux. "Gollnisch était à 74 % de notoriété mais faisait 7 % dans les urnes", pose-t-il en contre-exemple. La présidente du parti à la flamme soutiendra son candidat local le 17 novembre à Cournon, mais ne se rendra pas à Lyon, "prise par ses douze meetings de soutien et ses propres réunions publiques en Nord-Pas-de-Calais-Picardie".

Si Christophe Boudot tiendra d'ailleurs meeting à Villeurbanne cette semaine, il n'y aura pas de réunion publique à Lyon avant le premier tour.

Shadow cabinet

Pour ce qui est de la constitution de ses listes, le leader frontiste local ne les dévoilera que lundi. Il présentera dans un même temps son shadow cabinet, sorte de préfiguration de la constitution d'un éventuel exécutif, qui comptera "un vice-président à la famille et à la protection des plus faibles et un vice-président à l'artisanat et aux métiers". Mais il l'affirme, ses listes sont bouclées. Il devait d'ailleurs les déposer ce mardi après-midi à la préfecture.

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