À Lyon, les militants d'En Marche distribuent leurs derniers tracts

La fin de cette campagne présidentielle arrive à grands pas, ce qui ne décourage pas ''les marcheurs'' qui continuent leurs actions jusqu'à la dernière minute. Qu'ils soient place de la Croix-rousse ou bien gare Part-Dieu les activistes d'En Marche continuent de distribuer des tracts. Ils interpellent les passants une dernière fois dans l'espoir de voir gagner leur candidat le 7 mai prochain.

Encore quelques jours avant le verdict de dimanche soir, l'occasion pour les partisans d'Emmanuel Macron de fournir les derniers efforts de cette campagne. D'après Pierre Vaschalde, animateur du comité En Marche à la Croix-Rousse, distribuer des tracts dans la rue permet de mieux comprendre les citoyens, ''le contact est très intéressant et enrichissant'' explique-t-il. C'est autour du kiosque agrémenté de ballons, de drapeaux français et européens que se réunissent les marcheurs ce jeudi soir. Des militants de tout âge qui prennent de leur temps pour venir distribuer des tracts et discuter avec les Lyonnais.

Des marcheurs qui veulent convaincre

Ils sont plusieurs comme Vincent, Céline et Solange à être venus pour partager les idées de leur candidat. À la sortie du métro Croix-Rousse, Solange, militante de 82 ans a choisi de s’engager après avoir lu Révolution le livre du candidat En Marche. Les gens sont parfois surpris de la voir distribuer des tracts à son âge, ce qui fait sourire Solange. Pour elle, Emmanuel Macron est ''l'homme du moment''. ''Avant le premier tour, j'étais un peu déprimée, car les gens ne voulaient pas vraiment parler. Maintenant, ils sont plus ouverts'', se réjouit-elle. Pour Céline, distribuer des tracts donne l’impression "d'agir et d'endosser une responsabilité''.

La Part-Dieu, "un lieu stratégique"

Après la Croix-Rousse jeudi, les "marcheurs" étaient sur le pont dès ce vendredi à la Part-dieu pour optimiser les dernières heures de campagne. "Un lieu stratégique" pour Davy Marchand-Maillet, animateur du comité les Brotteaux : ''les gares brassent beaucoup de monde ce qui permet d'aller chercher les derniers indécis.'' Le beau temps accompagne les militants rassemblés pour l'évènement. Ils sont une trentaine à avoir répondu présents à l'appel pour se relayer toute la journée. L'animateur du comité des Brotteaux affirme ''distribuer avec plaisir''. Même s'il admet qu'agir devant la gare présente quelques inconvénients ''certaines personnes sont pressées et donc n'ont pas le temps de discuter avec nous.'' Pour lui, durant cet entre-deux-tours la population est plus réceptive à l'idée de discuter. Serge, "militant, mais pas adhérent" s’est lui engagé pour "soutenir la raison contre la déraison.'' Il regrette d’ailleurs "les discussions impossibles où les écarts (d'opinions) sont trop importants.''

Une démarche qui ne déplaît pas aux passants

Zyed, 17 ans, entouré de ses amis, regarde le kiosque décoré de ballons. ''Je prends les tracts qu'on me donne, mais parfois je les jette à la poubelle directement après les avoir reçus'', admet-il. Mélanie, une autre passante, vient de refuser un tract à l'effigie d'Emmanuel Macron parce qu'elle soutient le Front national. Elle trouve tout de même que ces opérations peuvent "inciter les personnes indécises à voter.'' D’autres sont moins enthousiasmés.''Ça ne sert plus à rien, les gens ont déjà fait leur choix. Il devrait plutôt y avoir de la sensibilisation pour amener les gens à aller voter", peste Nicolas, en attendant devant la gare. Mais pour la majorité des passants, le plus important est "qu'il n'y ait pas de forcing", d’ailleurs beaucoup indiquent avoir "déjà fait [leur] choix''. Affaire à suivre le 7 mai prochain.

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