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Rhône: ces villes que le FN espère conquérir aux municipales

Lors d'une conférence de presse, Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN, a confié vouloir "une entrée massive dans les conseils municipaux", pour préparer, dit-il, "l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en 2017". Saint-Priest, Givors, Villefranche, Ste-Foy-les-Lyon et le Beaujolais sont réputés favorables au Front National.

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Au niveau national, le Front National a identifié une cinquantaine de villes où le FN a frisé les 30% des voix en 2012, à la présidentielle ou aux législatives, et qui pourraient créer la surprise aux municipales. Le Rhône compte bien quelques villages où pareil cas de figure se produit, mais pas de villes de plus de 10 000 habitants. Le FN base son espoir sur des quadrangulaires, à l'issue incertaine.

"Tous les feux sont au vert. Il faut transformer la grogne en espoir", a lancé Nicolas Bay, directeur national de campagne pour les municipales, lors d'une conférence de presse mardi soir. Lors de cette campagne, le FN compte nationaliser le scrutin en mettant en avant les "4 i" : impôts, injustice, insécurité et immigration. Faute de primaire, le FN a eu vite fait de désigner ses têtes de liste et est l'un des premiers mouvements engagés à battre campagne. "On est le parti le mieux accueilli dans les marchés", assure Muriel Coativy, tête de liste à Ste-Foy-les-Lyon.

Les bastions de 2014 ne sont pas ceux des années 90

Christophe Boudot, secrétaire départemental du Rhône, ambitionne surtout "une entrée massive dans les conseils municipaux", pour préparer, dit-il, "l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en 2017". Le contraste avec 2008 est saisissant, où seules quatre communes hors Lyon disposaient d'une liste à la flamme tricolore. Cette année, le parti d'extrême droite est représenté dans 18 communes ainsi que dans les 9 arrondissements lyonnais. Dans le Rhône comme ailleurs, les bastions des années 90 ne sont pas ceux de 2014. Le FN est en perte de vitesse dans les grandes villes de banlieue : le phénomène était net à la présidentielle, dans des villes comme Villeurbanne, Vénissieux, Vaulx-en-Velin ou Rillieux. Le Front national progresse en revanche dans les zones rurales et périurbaines, "comme dans le Beaujolais, Givors, St-Genis Laval". En 2012, Marine Le Pen réalisait des scores très élevés dans le Haut-Beaujolais : 34,7% à Dracé, 33,7% à Corcelles, 34,7% à Aigueperse, 35% à St-Bonnet des Bruyères et même 26% à Montsol. Le FN ne présente toutefois aucun candidat dans ces communes.

Boudot vise Caluire et Cochet (UMP)

Faute de pouvoir l'emporter, le FN va scruter ses résultats dans quelques villes à enjeux. Christophe Boudot lorgne sur Saint-Priest et dans une moindre mesure, sur Villefranche-sur-Saône et Ste-Foy-les-Lyon, favorables. Il se fixe deux priorités déconnectées de sa force électorale. D'abord Vénissieux où le parti peine à trouver une relève après l'exclusion d'Yvan Benedetti. "Le vivier des militants est parti avec lui", reconnait le secrétaire départemental. Sa deuxième cible est Caluire dont le maire est Philippe Cochet. Il est "emblématique d'une UMP sectaire qui reprend nos items pour nous affaiblir", selon l'élu. Mais le parti de Marine Le Pen hésite là-bas entre deux têtes de liste.

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Les villes où le Front National va présenter une liste aux municipales : Amplepuis, Belleville, Bron, Cailloux-sur-Fontaine, Chassieu, Corbas, Givors, Lyon, Meyzieu, Oullins, Quincieux, Saint-Genis Laval, Saint-Priest, Sainte-Foy-les-Lyon, Villefranche-sur-Saône, Villeurbanne, Tarare.

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