Rhytme scolaire collomb © Tim Douet_138

Pour Collomb, la France où "l'enseignement est le pire"

Lors de la conférence de presse organisée par le Rectorat au sujet des conseils d'écoles qui avaient ou non validé la réforme des rythmes scolaires, Gérard Collomb s'est emporté contre les méthodes journalistiques. Il les a qualifiées d'enquêtes "à la Sherlock Holmes".

Alors que l'inspecteur d'académie était interrogé avec insistance par Muriel Florin, journaliste au Progrès, Gérard Collomb est brusquement intervenu. "Vous vous rendez compte qu'on est entrain de transformer cela en espèce d'enquête à la Sherlock Holmes. C'est hallucinant," éructe-il.

La journaliste du quotidien lyonnais avait effectivement mené sa propre enquête au sujet du nombre de conseils d'école qui avait approuvé ou non la réforme du maire. La courte majorité des votes dévoilés par la mairie de Lyon et le refus de la municipalité de donner le détail des chiffres avaient conduit Muriel Florin à s'intéresser aux 166 groupes scolaires concernés. Ainsi selon le Progrès, 79 conseils s'étaient prononcés pour, 79 contre. Au final, la polémique a incité le Rectorat à compter, à nouveau et signifier que les premiers résultats de la Ville étaient faux comme ceux du Progrès.

Le maire de Lyon poursuit encore quelques secondes en affirmant que "l'un des pays où l'enseignement est le pire, où le taux d'échec est le pire et on est entrain de chipoter, non sur la qualité mais de savoir si tel ou tel a dit oui ou non". "C'est hallucinant", poursuit le maire en répétant ce terme plusieurs fois.

Mais la remarque de Muriel Florin est pourtant judicieuse. Si son enquête n'avait pas été menée, "on n'aurait jamais eu les vrais chiffres". Pas faux.

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