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Procès L214 : le procureur requiert deux amendes de 15 000 euros

Les deux militants de l’association de défense des animaux L214 risquent chacun une amende de 15 000 euros, dont 10 000 avec sursis, pour être entrés et avoir tenté de filmer dans un abattoir des Yvelines en décembre dernier.

Ce n'était "ni le procès de l'abattoir ni celui des méthodes d'abattage" a rappelé le procureur au cours des débats, ce lundi 4 septembre, au tribunal correctionnel de Versailles. À la barre, Sébastien Arsac et Tony Duhamel, membres de l'association lyonnaise L214. En décembre dernier, ils s'introduisant la nuit dans des abattoirs d’Houdan, dans les Yvelines, pour récupérer des images du "puits de CO2" dans lequel les cochons sont plongés pour être asphyxiés. Lors de leur deuxième sortie pour récupérer les images captées par quatre caméras, les deux militants sont interpellés par la police. Le directeur de l'abattoir, Vincent Harang, a porté plainte pour “violation du domicile d'autrui” et “tentative d'atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image”. Alors que la diffusion de vidéos choc est l'ADN de L214, les militants de l'association ne se rendraient que très peu dans les abattoirs de manière illégale, précise la porte-parole de L214, Brigitte Gothière. Habituellement, un lanceur d'alerte interne à l'entreprise se charge de récupérer les preuves de maltraitance, le cas échéant. À Houdan, ce n'était pas "le mode opératoire habituel" de l'association. Les deux militants risquent chacun jusqu'à un an de prison et le procureur a requis hier pour chacun une amende de 15 000 euros, dont 10 000 en sursis. Alors qu'une enquête pour maltraitance est en cours dans l'abattoir en question, la décision sur le volet de l'affaire concernant les militants de L214 sera rendue le 9 octobre.

Lire aussi : Filmer dans les abattoirs : la méthode L214 face à la justice
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