l'ancienne verrerie de givors
@ Etienne Bouy

Les Prud'hommes de Lyon déboutent les 60 ex-verriers de Givors

Les soixante verriers de Givors qui réclamait la délivrance d’attestations d'expositions à l'amiante et d'expositions aux cancérogènes ont été déboutés par le Conseil des Prud'hommes de Lyon ce jeudi.

Les ex-verriers de Givors qui réclamaient l’indemnisation du préjudice d'anxiété pour l'exposition à l'amiante pendant leur carrière professionnelle, ainsi que la délivrance d'attestations d'exposition aux cancérogènes utilisés dans la fabrication de verre ont été déboutés par le tribunal des prud'hommes de Lyon ce jeudi. Ils avaient assigné en réparation le groupe OI Manufacturing

Selon les codes du travail et de la Sécurité sociale, l'obtention de ces attestations est obligatoire pour obtenir un suivi médical post-professionnel et la reconnaissance éventuelle en maladies professionnelles. En l'espèce, les salariés ne pourront pas prétendre à ces indemnisations pour le moment, mais ont annoncé qu'ils allaient faire appel alors que les attendus du jugement seront connus par les intéressés dans les 48 heures.

208 personnes : 92 cancers, 82 autres pathologies et 21 décès, dont 10 morts subites

En septembre 2009, les résultats d’une enquête menée par les ex-salariés du site de Givors avaient donné des résultats inquiétants : sur les 208 personnes (et leurs familles) qui ont répondu*, 92 étaient atteintes de cancers (gorge, oreille, reins, poumons, leucémie…) et 82 d’autres pathologies (problèmes cardiaques, insuffisance respiratoire, problèmes ORL…). 21 de leurs collègues étaient décédés, dont 10 de mort subite.

Le 9 avril 2014, le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Lyon avait reconnu "le caractère professionnel du “cancer du plancher buccal”, diagnostiqué le 17 juin 2010, dont était atteint Christian Cervantes" un autre verrier de Givors aujourd'hui décédé. Le tribunal avait établi, "avec un degré de certitude suffisant", que le “cancer du plancher buccal”, dont ce dernier, était “directement et essentiellement” causé par son “travail habituel”, au service de ses différents employeurs de 1963 à 2003, et particulièrement, "par ses trente années de présence au sein de la verrerie de Givors"

* 645 questionnaires avaient été envoyés aux anciens verriers de Givors et à leurs familles. Une grande majorité avait travaillé à VMC BSN Glasspack à partir de 1970.
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