Ardèche : le tribunal administratif de Lyon valide l’abattage de daims

Dans une décision parue ce lundi, le tribunal administratif de Lyon a validé l’arrêté pris par la préfecture de l’Ardèche décidant d’abattre quatre daims pouvant “compromettre la sécurité et les cultures”.

Le tribunal administratif de Lyon vient d'autoriser l'abattage de quatre daims, dans un délai de trois mois, sur le territoire des communes de Préaux, Saint-Félicien, Vaudevant, Satillieu, Saint-Romain-d’Ay, Saint-Jeune-d’Ay et Saint-Victor, en Ardèche. Début mars, la préfecture d'Ardèche avait pris un arrêté pour abattre quatre daims vivant près des communes de Préaux, Saint-Félicien et Annonay. Les services de l'État avaient été alertés par des chasseurs de la présence de l'animal sur le territoire. Selon France Bleu Ardèche, la préfecture avait alors jugé que la présence des quatre spécimens pouvait "conduire à des déséquilibres et des désordres. Ils compromettent la sécurité et les cultures".

L'association One Voice avait alors décidé de faire un recours devant le tribunal administratif. "Il s’agit de la vie d’animaux sauvages. On ne trouve aucune solution que de les abattre ? C’est vraiment scandaleux et c’est toujours le cas maintenant en France. Nous faisons un recours, car ce n’est pas une solution. On ne va pas avoir recours à chaque fois au fusil pour régler les problèmes de faune sauvage ? Il y a certainement un lieu qui peut accueillir ces daims", déclarait Muriel Arnal, la présidente de l'association, au micro de nos confrères.

Les juges administratifs ont rejeté la requête de One Voice, "au motif que la condition d’urgence à laquelle est notamment subordonné le prononcé d’une mesure de suspension n’est pas remplie". "Le tribunal a pris en compte le caractère local de la mesure de destruction décidée, le nombre limité d’animaux concernés, leur appartenance à une espèce de gibier dont la chasse est autorisée ainsi que les risques que leur divagation et éventuelle prolifération représentent pour l’équilibre du milieu naturel, la circulation routière et les cultures. Il a également retenu l’objet particulièrement large de l’association requérante et l’absence de lien spécifique entre elle et ces animaux pour conclure que l’exécution de cette mesure ne portera pas une atteinte suffisamment grave aux intérêts que l’association entend défendre pour justifier l’urgence de la suspension demandée", ont-il motivé.

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