Lyon : saccage de la stèle des enfants d’Izieu, les élus réagissent

David Kimelfeld, Georges Képénékian et Thierry Philip ont condamné le saccage ce lundi d'une stèle en mémoire des enfants d’Izieu. La ville de Lyon et la maison d'Izieu vont se constituer partie civile.

Alors qu'une stèle en mémoire des enfants d’Izieu (Ain) déportés en 1944 a été saccagée ce lundi dans un jardin situé derrière le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (7e arrondissement) à Lyon, plusieurs élus lyonnais ont régi dans la journée et condamné cet acte. Georges Képénékian, le nouveau maire de Lyon est allé déposer une gerbe devant l’emplacement de la stèle, ce mardi 8 août. Il a aussi annoncé que la Ville de Lyon et l’association des Filles et fils de déportés juifs de France (FFDJF) allaient porter plainte.

De son côté, David Kimelfeld, le président de la Métropole de Lyon a fait part de sa "profonde émotion". "Je condamne avec la plus grande fermeté la profanation de cette stèle érigée en mémoire d’enfants déportés et exterminés à Auschwitz pour la seule raison qu’ils étaient juifs .Cet acte d’une grande lâcheté apparaît d’autant plus abominable qu’il intervient à quelques jours de la date anniversaire du départ du convoi pour le camp de la mort et l’année même du trentième anniversaire du procès de Klaus Barbie, condamné à perpétuité pour sa responsabilité dans cette rafle. Tout doit être mis en œuvre pour que les responsables de cet acte contraire à toutes les valeurs de la République soient arrêtés et jugés", a-t-il écrit dans un communiqué.

Enfin, Thierry Philip, le maire du 3e arrondissement de Lyon et président de la Maison d’Izieu a dénoncé un "acte de haine qui prend une résonance particulière 30 ans après le procès de Klaus Barbie". "Quelles que soient les motivations des responsables de cette profanation, un symbole très fort de l’histoire de la Shoah en France a été visé. Nous nous porterons donc partie civile dans la procédure judiciaire engagée par la Mairie de Lyon", a-t-il conclu.

Plus tôt dans la journée, Gérard Collomb le ministre de l'Intérieur avait expliqué vouloir que "tout soit mis en oeuvre" pour que les auteurs de cet acte soient identifiés afin "qu'ils aient à en rendre compte".

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