La grande Catherine en lumière

Pour la première fois, le festival Lumière a attribué son prix à une femme. Et pas n’importe laquelle : Catherine Deneuve, dont le nom même suffit à résumer la légende. Ce prix lui sera remis ce vendredi soir à 19h, à l'Amphithéâtre de la Cité internationale.

Fiat lux premium. Habemus Catherinam. Chaque année, avant même que l’on ait la moindre idée du contenu du festival qui l’accueille et de l’identité de ses prestigieux invités – même si l’on est à peu près certain d’y croiser d’une manière plus ou moins formelle l’ami Laurent Gerra à la lutte avec un morceau de rosette – l’annonce du prix Lumière, à savoir la star de l’édition, la grande figure autour de laquelle tout le festival va graviter, oscille toujours entre la révélation divine et le lâcher de fumée blanche en sortie de conclave.


Auparavant, les rumeurs seront allées bon train dans les milieux autorisés, se révélant la plupart du temps fausses (Martin Scorsese tous les ans) et de temps en temps vraies (Martin Scorsese l’an dernier, parce que son calendrier s’était enfin dégagé). Si bien qu’à la rumeur, assez insistante, d’une lauréate, appelons-la comme cela, nommée Catherine Deneuve, une bonne moitié des milieux autorisés s’ébaubissait tandis que l’autre n’osait s’autoriser autre chose qu’un lâcher de “n’importe quoi, elle voudra jamais”.

C’est à peu près la première année qu’une rumeur, une intuition, tombe si juste qu’elle a des airs de fuite enchantée. Va donc alors pour la grande Catherine, qui, au vu de sa carrière (des Parapluies de Cherbourg à Belle de jour, du Dernier Métro à Astérix et Obélix au service de Sa Majesté) et de son aura internationale (n’oublions pas que le festival Lumière a aussi des airs de bingo des cinéstars), mérite plus qu’amplement d’être la première femme à recevoir ce “prix Nobel du cinéma”, comme aime à l’appeler Thierry Frémaux. Après tout, on parle quand même d’une dame qui a intitulé son autobiographie À l’ombre de moi-même, ce qui en dit long à plusieurs niveaux.

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