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© Olivier Six

Les éboueurs reconnus coupables d'entrave à la liberté du travail

7 représentants syndicaux des éboueurs sur 8 ont été jugés, ce jeudi après-midi, responsables d'"entrave à la liberté du travail" par le tribunal de grande instance de Lyon.

Les juges ont considéré que les grévistes avaient "porté atteinte à l'ordre public" et à "la liberté du travail" en organisant des piquets de grève dans les dépôts chaque matin depuis le début de la grève.

Les magistrats ont jugé qu'ils ne devaient plus se réunir désormais dans l'enceinte des dépôts, sans quoi le tribunal donnait tout pouvoir au Grand Lyon pour les y déloger, y compris en faisant intervenir les force de l'ordre. Les éboueurs seront désormais autorisés à se réunir seulement devant les dépôts, mais pas à l'intérieur.

Vers un "pourrissement du conflit" ?

Les syndicats regrettent également que le tribunal n'ait pas accédé à leur demande de nommer un médiateur pour sortir du conflit. "C'est le Grand Lyon qui doit en faire la demande" a expliqué Pascal Bouchard, délégué CFDT. Les syndicats craignent que cette décision n'aille dans le sens d'un "pourrissement du conflit".

Le Grand Lyon avait attaqué vendredi les syndicats en justice après le blocage de plusieurs camions-bennes de salariés non-grévistes dans les dépôts de Villeurbanne et de Gerland. Les grévistes étaient également soupçonnés d'avoir dégonflés les pneus de 29 camions à ordures la semaine dernière et d'avoir commis plusieurs dégradations.

Ce jeudi,11e jour de grève des éboueurs à Lyon, le mouvement a été suivie par 48,37% des agents éboueurs du Grand Lyon et par 10,1% des 4762 agents du Grand Lyon. Les syndicats appelaient tous les salariés de la communauté urbaine à cesser le travail pour faire respecter le droit de grève.

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