Rue de la République : des aveux et 4 braqueurs identifiés

@ AFP

L'homme de 27 ans, arrêté samedi après le braquage de la rue de la République, a avoué. Père de famille résidant à Rillieux-la-Pape, il a reconnu avoir meulé la porte du bureau de change à la disqueuse thermique. Trois autres braqueurs et un complice ont été identifiés.

Il aura fallu moins de 24 heures à la police judiciaire de Lyon pour arrêter deux suspects dans l'affaire du braquage à l'arme lourde, perpétré vendredi dernier rue de la République. On l'a appris ce matin, un père de famille de 27 ans, connu des services de police et déjà condamné à quinze reprises, actuellement en liberté conditionnelle, a été arrêté moins de 24 heures après les faits. Les policiers l'ont cueilli samedi chez lui dans la journée. "Lors de sa garde à vue, il a fourni un alibi puis a fini par avouer avoir meulé la porte du bureau de change avec une disqueuse thermique", a précisé David Metaxas, son avocat, qui a souligné qu'il n'avait en revanche "livré aucun élément sur ses complices toujours en fuite".

La police a néanmoins identifié trois autres des quatre braqueurs et l'identification du dernier est « en cours », a précisé le directeur interrégional de la police judiciaire (DIPJ) de Lyon, Claude Catto selon lequel "un faisceau accablants de preuves pèse contre eux". Il a par ailleurs précisé qu'un complice de la bande des cinq braqueurs avait également été arrêté dès samedi. L'enquête avance donc vite, très vite et pour cause.

Polémique sur les méthodes policières

ce mercredi matin, la polémique a enflé lorsque l'avocat du principal accusé, le très médiatique David Metaxas, a révélé à l'Agence France presse (AFP) que les braqueurs étaient surveillés depuis plusieurs jours par la police lorsqu'ils sont passés à l'acte.

C'est là où le bât blesse : des braqueurs armés jusqu'au dents, suivis depuis plusieurs jours par la police, qui volent une voiture deux jours plus tôt et braquent en toute impunité un bureau de change en plein centre ville et en plein après-midi, à 15 heures devant plusieurs dizaine de personnes. Aurait-on pu l'éviter ?

La police a reconnu que les hommes étaient sous surveillance, qu'ils étaient "connus pour des vols de voiture". "Mais on n'allait pas les arrêter pour simple vol", a expliqué Claude Catto. Lyon connaît une série ininterrompue de braquage, plus d'une quinzaine, depuis un an. "L'enquête dira s'ils étaient mêlés à d'autres braquages", a terminé le patron de la DIPJ.

De nouveaux cowboys

On se souvient que les voleurs, vendredi dernier, n'avaient pas hésité à tirer à l'arme automatique en quittant les lieux, puis en rafale sur les forces de l'ordre, blessant un automobiliste au passage. Un passant pris en otage a eu lui aussi la peur de sa vie.

"Autrefois, les braqueurs se seraient bien gardés de charger leurs fusils par peur de faire du mal à quelqu'un", notait mercredi matin le procureur de la République de Lyon, Marc désert. "Ils vivent dans un monde virtuel", a relevé Claude Catto. "Ils sont dans la toute puissance et ne se fixent aucune limite. Il y a une volonté de se donner en spectacle, comme s'il fallait le transformer en fait d'armes".

Cela dit, "maintenant qu'ils sont identifiés, ils seront arrêtés tôt ou tard", a conclu le patron de la DIPJ de Lyon. "Ce n'est qu'une question de temps". Ni le butin, "300 grammes d'or, un peu plus de 100 000 euros", ni les armes n'ont été retrouvés.

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