Dubernard et Lyon, l’histoire et la “brise du progrès”

Dans son numéro d’été, Lyon Capitale a trouvé 100 bonnes raisons d’aimer Lyon. Sur Twitter, ils sont déjà nombreux à donner leurs raisons avec le hashtag #JaimeLyon. Tout l’été, nous posons la même question à des Lyonnais connus... ou moins connus.

Jean-Michel Dubernard est célèbre pour avoir réalisé, avec son équipe, la première allogreffe d’une main en septembre 1998 à Lyon. Impliqué dans de nombreuses premières en terme de transplantations chirurgico-médicales, il est membre du collège de la Haute Autorité de la santé depuis 2008. L'histoire entre l'homme de science et sa ville est riche. Étudiant, puis médecin ou encore professeur à l'université Claude-Bernard Lyon 1, M. Dubernard s'est aussi engagé politiquement pour sa ville. Adjoint au maire de Lyon de 1983 à 2001, il est élu député de 1986 à 2007. Le professeur revient pour nous sur les raisons de son attachement rhodanien.

"Lyon, c'est la confluence de la virilité et la féminité"

C'est "un peu par accident" que le professeur Dubernard est né dans la cité des Gaules : "En premier lieu, j'aime Lyon car c'est l'endroit où je suis né, à l'hôpital Edouard-Herriot. Un peu accidentellement, car mes parents, résistants, ont quitté Bordeaux pour fuir la zone occupée. Être né dans la capitale de la résistance pendant la guerre a beaucoup d'importance pour moi. Lyon, c'est aussi la rencontre entre un fleuve tonitruant et vivant, le Rhône et d'un fleuve beau et doux, la Saône. C'est la confluence entre la virilité et la féminité. Déjà au lycée, j'écrivais des poèmes sur cette rencontre", confie-t-il.

"On ne peut parler de Lyon sans son histoire extraordinaire, d'une ville qui jouait déjà un rôle il y a deux millénaires. Des Romains au Moyen Âge, elle s'est adaptée sans cesse pour rester une belle et grande ville." Un brin chauvin, Jean-Michel Dubernard reconnaît avoir tout de même un petit regret : "Lyon n'est pas la 2e ville de France. Nous n'avons pas réussi à rassembler les communes, comme Marseille a pu le faire. Mais je me réconforte en me disant que c'est tout de même la 2e agglomération. C'est une ville merveilleusement bien placée. A 2 heures de la mer, de la montagne ou de l'Auvergne, apprécie-t-il. C'est une ville qui permet aux Lyonnais de pouvoir s'ouvrir les yeux sur l'extérieur sans difficulté."

"Il existe à Lyon une brise qui souffle dans le sens du progrès"

"Difficile pour moi de ne pas parler de Lyon l'extraordinaire dans le domaine de la transplantation qui est le mien. Il existe une brise qui souffle dans le sens du progrès et porte les projets depuis longtemps. De Mathieu Jaboulay qui tenta la première greffe animale en 1906, à Alexis Carrel qui réalisa la première autotransplantation en 1908, c'est une longue histoire de la transplantation qui s'y est écrite." Le Pr Dubernard s'est inscrit dans la lignée de cette riche histoire, en devenant un pionnier et une référence de la transplantation d'organe."Je ne pense pas que j'aurais pu accomplir mes rêves et les confronter à l'imaginaire collectif si j'avais étudié dans une autre ville. C'est l'atmosphère de Lyon qui m'a poussé."

"Pour conclure, ajoute Jean-Michel Dubernard, Lyon c'est aussi le LOU, le club de rugby que j'aime. Les valeurs et l'esprit du rugby me semblent essentiels pour progresser. Et c'est avec satisfaction que je note le retour dans l'élite du club".

Donnez-nous vos raisons d’aimer Lyon sur Twitter avec le hashtag #JaimeLyon ou par e-mail à l’adresse aimerlyon@lyoncapitale.fr
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