Minguettes : s’agissait-il d’un "guet-apens" contre la police ?

Le 19 octobre, peu avant 20 heures, une intervention de la BST locale (Brigade de Sécurité Territoriale) aux Minguettes contre un trafiquant de drogue a nécessité l’intervention de la BAC et de renforts policiers. La presse évoque un "guet-apens", démenti par la Préfecture.

Entre la Préfecture et l’opposition dans le conseil municipal de Vénissieux, les versions divergent concernant les violences contre les forces de l’ordre du 19 octobre. L'opposition du conseil municipal considère cette attaque "non sans résonance avec les faits de Viry-Châtillon", alors que la Préfecture inscrit cet événement dans un contexte de "pression sur le trafic de drogue".

Peu avant 20 heures hier soir, un effectif de cinq personnes de la BST locale est intervenu dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux. Ils devaient interpeller un trafiquant de drogue en bas d’un immeuble.

"Une trentaine d’individus sont arrivés et ont lancé des pierres sur cet effectif", explique la Préfecture du Rhône. Ils ont alors demandé du renfort. Aux alentours de 20h10, deux équipages de la BAC sont arrivés pour exfiltrer la personne interpellée.

La BAC a ensuite procédé à la sécurisation des lieux. Ils ont constaté que des poubelles étaient renversées sur les voies du tramway. C’est alors qu’une dizaine de jeunes, certains cagoulés, ont rejoint ceux déjà présent. "Des personnes plutôt d’une vingtaine d’années", précise la Préfecture.

Cocktails molotov' et critique politique

Les jets de projectiles ont recommencé, et 3 cocktails Molotov ont été lancés. Deux d’entre eux ont explosé. Un tramway est arrivé au même moment. "Le chauffeur a tout arrêté", explique la Préfecture. Cela a permis à la BAC de procéder à l’évacuation des voyageurs. Ils ont tenus à distance les jeunes, notamment grâce à l’usage de 5 grenades. La BST et la BAC ont du ensuite faire appel à des renforts policiers pour sécuriser la zone et mettre fin aux violences. "Ils sont arrivés en nombre, ce qui a permis au calme de revenir", précise la Préfecture.

"Cette interpellation s’inscrit dans un contexte précis. Depuis plusieurs jours, les forces de police exercent une véritable pression sur le trafic de drogue, ce qui a donné lieu à un certain nombre d’interpellations en quelques jours", explique la Préfecture du Rhône, qui affirme qu"il ne s’agit pas d’un guet-apens". Le Préfet du Rhône souhaite faire passer une note en interne pour "saluer le courage et le sang froid des forces de l’ordre, grâce à qui il n’y a pas eu de blessé".

L'opposition du conseil municipal de Vénissieux, menée par Christophe Girard (Divers-droite) est montée au créneau contre la municipalité communiste de Vénissieux par un communiqué de presse indiquant que "24 heures avant ces événements, lors de l’AG d’un conseil de quartier de Vénissieux (Moulin à Vent), des habitants exprimant leurs inquiétudes sur les dérives exponentielles de la délinquance ont été rabroué et pris de haut par Mme Picard, Maire de Vénissieux, et son équipe". Il demande à ce qu'une "réponse politique et sécuritaire à la hauteur de la gravité des faits soit apportée tant sur le plan national que local."

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