Trêve hivernale : le Rhône ferme 475 places d'hébergement

Le 31 mars annonce la fin de la trêve hivernale, synonyme d'expulsions et de fermeture des places d'hébergement d'urgence. Les Associations unies de Rhône-Alpes lancent un message d'alerte pour une nouvelle politique du logement.

Dans le cadre du plan froid, environ 975 places d'hébergement ont été ouvertes dans le Rhône, depuis le 1er novembre. Du 31 mars au 10 avril, plus de 475 places seront fermées, « soit 500 personnes remises à la rue » selon Audrey Sibellas, déléguée régionale de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars). « Elles s'ajoutent aux 800 à 1000 personnes vivant déjà dans la rue à Lyon ». La région a connu cet hiver une augmentation du nombre de demandes d'hébergement, notamment dans la Loire, l'Isère et le Rhône. En moyenne, le 115 a reçu entre 600 et 1000 appels quotidiens et décrochait entre 300 et 600 fois par jour. Avec la fin de la trêve hivernale, les locataires n'ayant plus les moyens de payer leur loyer seront également priés de quitter les lieux. Des expulsions qui aggravent la précarisation des plus fragiles: éclatement des familles, perte d'emploi, détérioration de l'accès à la santé, etc.

Cette situation est, comme chaque année, dénoncée par les Associations unies de Rhône-Alpes. Ce collectif rassemble 14 associations, dont la Fnars, la Fapil (Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l'Insertion par le Logement) ou encore Médecins du Monde. Leur but: mobiliser les citoyens pour obtenir une meilleure politique publique du logement. « Malgré les réponses apportées et l'ouverture de places temporaires pendant l'hiver, plus de 75% des demandes d'hébergement ne sont pas satisfaites » peut-on lire sur le communiqué du collectif, qui s'émeut également du recours grandissant aux nuitées hôtelières, particulièrement onéreuses. Afin d'alerter le plus grand nombre, le collectif organise une action de sensibilisation dans l'après-midi du mercredi 9 avril. Des visites guidées « insolites » se dérouleront depuis la place Louis Pradel, où sera installé un appartement « hors les murs » témoin, jusqu'aux pentes de la Croix-Rousse.

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