Les antifascistes se rassemblent à Lyon malgré l'interdiction

Ce dimanche midi, une centaine de militants antifascistes et anticapitalistes se sont rassemblés, comme prévu, place Raspail. Et ce malgré l'interdiction de manifester de la préfecture.

À midi, l'heure de rendez-vous donnée par la Gale (groupe antifasciste de Lyon et ses environs), initiatrice du projet de manifestation, ils ne sont qu'une trentaine à s'être retrouvés sur la place Raspail, près des quais de Rhône.

Mais à mesure que les minutes passent, les manifestants sont bientôt une centaine, surveillés de loin par les forces de l'ordre, placés sur le pont de la Guillotière. "Au départ, le but était de ramener beaucoup de monde. C'est pour cela qu'on a appelé à une manifestation et qu'on a déposé la demande en préfecture, pour que tout le monde puisse venir", éclaire Lucas*, un militant de la Gale.

Les forces de l'ordre aux aguets

Toutefois, la préfecture a interdit cette manifestation contre la logique capitaliste de l’État et la "startupisation de la société". Cette dernière a expliqué que les forces de l'ordre seraient mobilisées ailleurs, à cause de la rencontre Olympique lyonnais – Olympique de Marseille et de la nécessité de sécuriser les centres commerciaux, à une semaine de Noël.

Des motifs non recevables selon Lucas : "Quel que soit le week-end, cela aurait été pareil. On a posé notre manifestation bien avant d'autres. Hier, des rassemblements ont été autorisés, enrage-t-il. Nous on ne l'est pas, alors que c'est un dimanche. Il y a quand même moins de magasins ouverts. En ce qui concerne le match, on n'a rien à voir avec le milieu ultra. C'est juste une excuse de la préfecture."

"On a été méprisés"

Ainsi, les manifestants antifascistes et anticapitalistes ont choisi de se rassembler malgré tout, sous les yeux des forces de l'ordre. "Je serais venu quoiqu'il arrive. Je me suis déjà fait arrêter, je sais comment cela fonctionne", assure un jeune manifestant. Longtemps immobile et calme, ce rassemblement était une sorte de pied de nez : "On a fait plein d'efforts, mais on a été méprisés une fois de plus par la préfecture. Donc on a fait un rassemblement, pour mobiliser les flics et bloquer un peu l'activité lyonnaise", conclut Lucas.

Après quelques prises de paroles, appelant notamment à venir soutenir l'occupation du bâtiment rue Baudin, à Villeurbanne, où sont logés temporairement des migrants, les manifestants ont été encerclés par les forces de l'ordre, aux alentours de 13 h 30.

*prénom d'emprunt

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