Gay Pride de Lyon : "Le gouvernement a un an pour tenir ses promesses"

La Gay Pride de Lyon organisera sa 21e marche des fiertés le 9 juillet prochain. À travers une affiche très politique, la LGBT souhaite faire entendre sa "colère" face aux promesses non tenues par le gouvernement. Olivier Borel son porte-parole est l'invité de l'Autre Direct.

"Notre mort d'ordre est clair. C'est PMA pour tous, droit des transsexuels, citoyen en colère agissez", annonce d’emblée Olivier Borel. Le 9 juillet prochain, la Gay Pride de Lyon va porter un message éminemment politique en direction du gouvernement. Un gouvernement qui "n'a pas respecté ses promesses", explique le porte-parole : "Le candidat François Hollande avait fait des promesses de campagne sur la PMA et sur la facilitation du changement d'État civil pour les personnes trans. Il y a une vraie colère du mouvement LGBT sur ces promesses non tenues. Durant le débat du Mariage pour tous on nous avait dit ‘on verra plus tard’, ‘il faut attendre l'avis du Conseil national d’éthique’. Un avis que l'on attend encore 3 ans plus tard."

Selon Olivier Borel cette manifestation sonne aussi comme un rappel à un an de l'élection présidentielle : "Le gouvernement a encore un an pour agir." Si ces promesses n'ont pas été tenues, c'est que le gouvernement "a une peur des réactionnaires qui n'est pas justifiée, explique le porte-parole de la LGBT. On ne comprend pas pourquoi ils sont aussi frileux sur cette question."

"Depuis 5 ou 6 ans, on a recensé plus de 700 jours d'arrêt de travail délivrés par les médecins suite à des agressions physiques perpétrées par l'extrême droite dans le 5e arrondissement"

"Il y a eu une forte augmentation des actes homophobes durant les débats sur le mariage pour tous. Le gouvernement a trop laissé traîner. Il y avait un consensus à gauche et dans la population pour aller plus vite sur ces questions. En faisant durer les débats un an, ça a permis aux opposants de fourbir leurs armes, de faire d'énormes manifestations et de tenir des propos insupportables qui ont libéré la parole homophobe", regrette Olivier Borel. Aujourd'hui ces actes homophobes sont retombés à leur niveau d'avant le débat sur le mariage homosexuel.

Mais ces violences perdurent, "surtout" dans le 5e arrondissement de Lyon. "Depuis 5 ou 6 ans, on a recensé plus de 700 jours d'arrêt de travail délivrés par les médecins suite à des agressions physiques perpétrées par l'extrême droite notamment dans ce quartier-là", explique-t-il.

Cette année encore le défilé ne passera pas par le 5e. La faute à l'Euro 2016 et au blocage de la place Bellecour. Mais l'an prochain, Olivier Borel souhaite y retourner : "On demandera une boucle Bellecour-Bellecour pour passer par le 5e arrondissement parce qu'il est hors de questions de laisser des zones de non-droit à l'extrême droite ou a d'autres groupes."

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