Les migrants investissent de nouveau le squat de Villeurbanne

Les migrants et les militants et bénévoles qui les soutiennent sont retournés ce vendredi dans le squat de Villeurbanne. Ce bâtiment qui a subi un incendie il y a quelques jours avait été évacué de ses occupants. Maintenant coupé du réseau électrique et toujours sans chauffage, “L’Amphi Z” reste la seule solution de logement pour ces migrants.

L'occupation de ce bâtiment se voulait être une solution sur le moyen terme, “au moins jusqu’à la fin de la trêve hivernale début avril ”, expliquait un militant. Renommée par ses occupants “Amphi Z”, cette ancienne école de pompiers est devenue le refuge de plus d’une centaine de migrants. Une solution compromise par l'incendie du 25 février. Depuis, une partie de ses habitants logeaient dans un gymnase voisin, une autre partie serait allée dans d’autres lieux d'accueil.

Sur les dizaines de chambres du bâtiment, seules deux au maximum auraient été touchées par cet incendie. Les pompiers, dont la caserne est juste en face du squat, sont très vite intervenus pour éteindre le feu, “sans difficulté” ont-ils précisé. Ce bâtiment appartient d’ailleurs aux pompiers du Rhône. Ce vendredi, aucune solution n’ayant été trouvée, les migrants et les militants ont réinvesti le squat qu’ils occupaient depuis deux mois. Un bâtiment maintenant sans électricité, sans eau chaude et sans chauffage.

Des problèmes d'électricité

Avant sa coupure définitive, le réseau électrique défaillant du squat était un problème pour les migrants depuis le tout début de l’occupation. Sans chauffage central, de petits chauffages électriques d’appoint avaient été installés dans les chambres, causant de nombreuses coupures à cause d’une trop forte demande sur le réseau. L’électricité avait par la suite été coupée dans les chambres pour tenter de résoudre ce problème avant que plusieurs tentatives de réparation ne soient tentées, sans réussite.

L’incendie aurait endommagé les câbles électriques du bâtiment, rendant l’utilisation du courant électrique dangereuse. EDF aurait donc retiré ces câbles pour des raisons de sécurité. Les militants assurent de leur côte "qu'il serait possible de remettre l'électricité sur les deux premiers étages car les circuits sont indépendants. Mais il faudrait pour cela une intervention d'EDF que l'on demande sans succès pour le moment". Devant la coupure définitive qui a fait suite à l’incendie, les militants ont lancé un appel aux dons pour installer un groupe électrogène qui serait capable de fournir du courant au bâtiment. En attendant cette hypothétique nouvelle solution, les migrants qui vont y vivre de nouveau devront faire sans électricité.

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