Retraite : A Lyon, la manif du samedi fait le plein

38 000 personnes selon les syndicats, 16 000 selon la police. La manifestation contre le projet de loi sur les retraites a rassemblé presque autant de monde que la précédente manifestation de samedi mais 7 000 personnes de moins que le 12 octobre.

“Ce n’est pas la décrue annoncée”, se réjouissait Pierre Coquan, le secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Rhône. Ils étaient en effet 38 000 selon les syndicats (16 000 selon la police) à défiler de la place Jean Jaurès (Gerland, Lyon 7e) à la place Bellecour. Soit 2 000 de moins que le précédent samedi (le 2 octobre) où l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Sud, UNSA, CFTC, FSU, et CFE/CGC) appelaient à manifester. “C’était la deuxième manifestation dans la même semaine. On maintient le cap” a commenté la nouvelle secrétaire de la CFDT du Rhône, Marie-Jo Piegay. Le mardi 12 octobre, entre 18 500 et 45 000 personnes (selon les chiffres) avaient battu le pavé lyonnais. “C’est un mouvement social qui s’est installé dans la durée”, a plaidé la syndicaliste.

Tour de chauffe des routiers

Les principaux secteurs impliqués dans le mouvements (SNCF, raffinerie, chimie, enseignement) étaient largement représentés. Les chauffeurs routiers de la CFDT (syndicat majoritaire) avaient également sorti leur banderole. A partir de dimanche, ils entrent également en grève et prévoient des actions ciblées de blocage. Mais Christian Cottaz, le représentant départemental de la fédération des transports “ne veut pas en dire davantage”. Un indice toutefois : “on va aider les copains en grève”. Comprendre : les blocages pourraient concerner les dépôts de carburant puisque les raffineries sont à l’arrêt, dont celles de Feyzin, depuis mardi dernier. Chez les cheminots, également en grève depuis le 12 octobre, la détermination semble la même. Un élu CGT du comité d’établissement de Lyon promet d’“intensifier les piquets de grève”. “On n’a pas le choix. Ce n’est pas maintenant qu’il faut baisser les bras”, commente Grégory Moser. Ce syndicaliste promet de continuer à aller faire la tourner des “autres boîtes en grève”, comme les cheminots l’ont fait vendredi matin lors d’un rassemblement devant l’usine chimique Bluestar à Saint-Fons.

Police en tenue et flashball

Arrivée place Bellecour, aucun incident n’était relevé, contrairement aux manifestations lycéennes de la veille et de l’avant veille (lire ici et ). Peu nombreux, les étudiants et les lycéens se sont retrouvés coincés au milieu du cortège de la CGT qui avait mobilisé un service d’ordre plus visible que d’habitude. De leur côté, les forces de l’ordre s’étaient équipées. Tenue anti-émeute et flashball. Prochaine étape du mouvement social : la journée de mobilisation du mardi 19 octobre à moins que les lycéens ne redescendent dans la rue dès lundi.

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