Jean-Christophe Lagarde
© Thomas Samson / AFP

Affaire Sarkozy : "Manuel Valls devrait faire attention"

Jean-Christophe Lagarde, député UDI de Seine-Saint-Denis et candidat à la présidence de l'UDI s'est ému ce matin, au micro de Christophe Bordet (Sud Radio), des conditions de la procédure judiciaire subie par l'ancien chef de l'Etat. Il reproche à la sphère politico-médiatique de s'adonner au "commentaire de bistrot" ce qui "alimente un populisme" selon lui.

"Je ne suis pas un des supporters zélés de Nicolas Sarkozy, mais je n'aime pas ce qui est en train de se passer" a affirmé Jean-Christophe Lagarde ce matin sur l'affaire Sarkozy, au micro du rédacteur en chef de Sud Radio. "Je pense qu'il n'a pas tort quand il dit qu'il n'y avait pas besoin de le mettre en garde à vue pour l'interroger. La garde à vue, c'est plutôt la volonté de lancer un message médiatique qu'une mesure judiciaire", déplore le député de Seine-Saint-Denis.

En effet, le candidat à la présidence de l'UDI imagine mal Nicolas Sarkozy "sauter par la fenêtre et s'enfuir dans la rue" lors de son audition. "J'aimerai que les juges arrêtent de faire la com'" conlut-il. Et si "l'une des deux magistrates [qui instruisent le dossier, ndlr] a signé des tribunes contre Nicolas Sarkozy, cela met un doute sur l'impartialité de la procédure, il serait préférable, selon lui, qu'elle se dessaisisse d'elle-même".

"Éviter de faire du commentaire de bistrot"

Les médias ont aussi un rôle à jouer dans cette affaire, selon lui. Ils devraient "éviter de faire du commentaire de bistrot", ce qui "alimente le populisme"; et attendre que la justice fasse son travail : "si l'ancien chef d’État a commis un délit, la justice le dira". "Quelque soit le justiciable on devrait respecter ce principe car, quand vous mettez en exergue une affaire pendant des années, vous ne pouvez pas empêcher les gens de penser que la personne est coupable. Cela me rappelle l'affaire Bettencourt, et l'affaire Julien Dray. Tout cela me paraît une procédure anormale".

A ce propos, Jean-Christophe Lagarde met en garde le Premier ministre " Je ne sais pas s'il peut dire 'les faits sont graves', mais en tout cas les accusations sont graves. Parce que si il dit "les faits", ça veut dire que lui il a vu le dossier ? .... Là aussi le Premier Ministre devrait faire attention". Quelque soit l'affaire, il faudrait donc selon lui "attendre la fin d'une affaire judiciaire pour en parler, c'est plus démocratique et responsable".

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-Christophe Lagarde sur Sud Radio, en cliquant ici.

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