Procès au Puy-en-Velay : l’agonie de la jeune Gala

Un homme âgé de 39 ans comparaît ce mardi devant la cour d’assises de Haute-Loire pour avoir séquestré, violé et tué une lycéenne de 19 ans, Gala, en mars 2012. Ce père de famille sans antécédents judiciaires encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

La jeune femme avait disparu après avoir passé la soirée avec trois hommes, dont l’accusé, chargé de la raccompagner à son domicile. L’homme s’était rendu de lui-même à la police et avait mené les enquêteurs jusqu’au corps de la jeune Gala, dissimulé par des branches de sapin tout près d’un chemin forestier.

L’horrible nuit de la jeune Gala

C’est à l’issue de cette soirée que l’enfer débute littéralement pour la jeune élève du lycée agricole d’Yssingeaux. L’homme la ramène chez lui et lui fait subir des sévices sexuels durant toute la nuit. Au matin, il la laisse inerte, ligotée, droguée, toute la journée. Le soir, il la découvre brûlante de fièvre et décide de lui faire prendre un bain.

Incapable de réagir, il décide de la tuer – “pour cacher sa folie”, raconte-t-il aux enquêteurs. Il lui injecte un cocktail de médicaments puis la ligote. La veille, il lui avait administré un anxiolytique et un puissant neuroleptique pour “ne pas la faire souffrir” pendant qu’il la violait.

Après avoir bu et fumé du cannabis pendant toute la nuit, il dissimule le corps de la lycéenne dans deux housses de couette avant de l’enterrer dans un bois, où il conduit d’ailleurs les enquêteurs.

Un homme “poli, courtois et disponible”

Comment un homme sans antécédents judiciaires a-t-il pu basculer et commettre ces horribles faits, qu’il ne conteste pas ?

Poli, courtois et disponible”, selon ses proches, l’accusé enchaînait les petits boulots à l’usine. Une ancienne compagne le décrit comme “délicat et respectueux”. Il passe cependant aussi pour “fragile”, en raison de sa toxicomanie, et “violent” lorsqu’il associait drogues et alcool.

Âgé de 39 ans, il est le père de deux garçons et vient de se séparer d’avec son épouse. Handicapé par une hépatite C, il commence à boire et à fumer du cannabis tout en s’enfonçant dans la dépression. À l’époque des faits, il venait d’être licencié. Analysant son parcours, un expert-psychiatre parle de “progressive descente aux enfers”, voyant dans le meurtre de la lycéenne le point d’orgue d’une “lente destruction”. Le verdict est attendu ce vendredi.

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