Steve Guerdat : “Je dois miser sur Nino si je veux gagner”

Parmi les cavaliers engagés dans les finales de la Coupe du monde de saut d’obstacles, le Suisse Steve Guerdat, champion olympique en titre, entend bien jouer les premiers rôles. Compétiteur dans l’âme, il espère enfin accrocher le titre de champion du monde, lui qui a fini sur la deuxième marche du podium lors des deux dernières éditions. Lyon Capitale l’a rencontré.

Lyon Capitale : Vous connaissez bien Lyon. Vous répondez présent chaque année lors de l’étape Coupe du monde d’Equita. Aujourd’hui, les lieux sont les mêmes mais l’aménagement a totalement changé. C’est déstabilisant ?

Steve Guerdat : La configuration des lieux a changé, certes, mais je garde mes marques. Le plus drôle finalement c’est de revenir quelques mois seulement après le dernier concours ici pour Equita Lyon, en octobre dernier. Pour nous, cavaliers professionnels, l'année est rythmée par les concours que l'on fait chaque année, que l'on connaît. Chacun d'eux correspond à un moment particulier de l'année pour nous. On prend un peu l’habitude de vivre au rythme de ces rendez-vous. Là, j’ai donc presque l’impression que c’est l’automne (sourire).

Mais la tenue de ces finales à Lyon a-t-elle une saveur particulière pour vous ?

C’est vrai que j’apprécie particulièrement de venir ici. Lyon est un concours fantastique, qu’il accueille les finales de la Coupe du monde ou pas. La FEI World Cup est un événement fantastique aussi, qu’elle se tienne à Lyon ou pas. Alors, quand vous additionnez deux rendez-vous exceptionnels, ça ne peut pas être autrement qu'un événement formidable.

Vous êtes venu ici avec Nasa et votre cheval olympique Nino des Buissonnets, qu’on a assez peu vu sur les terrains de concours sur cette saison hivernale. C’est toutefois avec lui que vous courrez ces finales. Pourquoi ?

Parce que c’est sur lui que je dois miser si j’ai envie de gagner. Je ne savais pas si je ferais ces finales avec lui au début, car je ne voulais pas fixer cet objectif spécifiquement pour lui cette saison. Aujourd’hui, il est assez frais. J’espère qu’il ne va pas lui manquer un concours pour qu’il soit au maximum de ses capacités, mais je reste plutôt confiant.
Si jamais demain je vois qu’il n’y a plus d’espoir de victoire pour moi, je courrai peut-être le reste des épreuves de la finale avec Nasa. La suite de la saison n’est pas encore bien définie pour Nino. Tout va vraiment dépendre de ses performances ici. La seule échéance déjà prévue pour lui c’est le concours d’Aix-la-Chapelle.

La liste des cavaliers qualifiés pour Lyon a été marquée par de nombreux désistements. Certains cavaliers ont affirmé vouloir préserver leurs chevaux en vue des Jeux équestres mondiaux, qui auront lieu en Normandie cet été. C’est une position que vous comprenez ?

Pas vraiment. Les JEM sont dans plusieurs mois, à la toute fin de l'été. Sauter trois fois de plus maintenant n’a donc pas réellement d’incidence. À mon sens, ce n’est pas vraiment une excuse valable de dire que l’on veut conserver de la fraîcheur pour ses chevaux pour une échéance si éloignée. Après, on peut évidemment refuser de participer à ces finales si on sent que son cheval n’est pas en forme, si ça ne fait pas partie des objectifs de la saison ou tout simplement si on n’en a pas envie. Chacun fait ce qu’il veut, mais affirmer ne pas venir à Lyon pour préserver son cheval avant les JEM, c’est une excuse que je comprends difficilement.

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