Marché des Saveurs

Marché des Saveurs, on reste sur sa faim...

De 8h à 20h, se tient sur (2 % de) la place Bellecour le Marché des saveurs, “vitrine de l’agriculture rhônalpine”. Un événement censé être grand public... au beau milieu de la semaine. Explications.

Il n'y avait encore personne, ce jeudi à 9h, au Marché des saveurs. Lorsque la cloche sonnera la clôture, à 20h, 40 000 visiteurs auront foulé les (courtes) allées du plus grand marché à ciel ouvert de Lyon (153 stands contre 112 pour Saint-Antoine et 105 pour la Croix-Rousse, les deux malabars lyonnais).

Confiserie, pâtisserie, vins et fruits et légumes représenteront la moitié des produits des étals, suivis par la charcuterie (désormais officiellement cancérogène), les fromages, les plantes aromatiques, les miels et les huiles.

Avec un clin d'œil à l'Auvergne (qui fusionne avec Rhône-Alpes le 1er janvier prochain) et... 5 producteurs auvergnats.

Sur le papier, cette 10e édition a de quoi mettre en appétit, avec notamment des dégustations en veux-tu en voilà, des démos à gogo...

“Mutualisation des chapiteaux”

N'empêche. Sans vouloir faire la fine bouche, un chapiteau de 1 200 m² (à peine un tiers de la place des Célestins), censé être une vitrine de l'agriculture rhônalpine et du savoir-faire des paysans – Rhône-Alpes est quand même la première région en nombre d'exploitations –, ça laisse un peu sur sa faim. D'autant que ce n'est pas la place qui manque. Ni les candidats (du moins on imagine volontiers).

Et puis il y a le choix de la date : un jour de semaine. De quoi avoir l'estomac dans les talons...

Chaque année, les Lyonnais se demandent pourquoi le marché a lieu en pleine semaine, quand tout le monde travaille, alors qu'un samedi serait nettement plus approprié. Réponse de Michel Grégoire, vice-président en charge de l'agriculture à la région (qui finance l'événement*) : "Il y a d'abord une question de mutualisation des chapiteaux. Après le Marché des saveurs, il y a une manifestation qui se déroule derrière [le Village de la solidarité internationale, NdlR]. Ça évite de démonter le chapiteau. Deuxièmement, d'après ce que nous ont dit les agriculteurs, venir un week-end leur coûterait trop cher, en frais d'hôtel, de déplacement, etc. Mais je suis d'accord avec vous, c'est un peu dommage que le marché ne dure pas un peu plus longtemps, sur un week-end."

* Le budget du Marché des saveurs est de 77 000 euros, financé à 70% par la région Rhône-Alpes et à 30% par Rhône-Alpes Gourmand (dont l'objectif est de renforcer l'innovation au sein des quelque 1 300 entreprises agroalimentaires de la région, qui représentent plus de 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires). La Ville de Lyon met quant à elle la place Bellecour à disposition, ainsi que le raccordement électrique et les barrières de sécurité.

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