Le collège Henri-Barbusse mène la mutinerie contre l'inspection d'académie

Le mouvement de grève entamé lundi par les enseignants du collège Henri-Barbusse n'est pas prêt de se terminer. Après avoir manifesté mardi et obtenu une audience auprès de l'inspection d'académie, les professeurs ont eu la désagréable surprise de voir les promesses de l'inspectrice se volatiliser mercredi, avant d'occuper le bureau de leur proviseur et d'exiger une réponse avant jeudi 16 heures.

Ce n'est que mardi vers 11h15, après une journée et demi de grève, que les enseignants du collège Henri Barbusse ont pu être reçus par l'inspection d'académie. Au terme de la réunion, l'inspectrice, Simone Christin, leur a annoncé la tenue d'une réunion, jeudi, dans leur établissement afin d'évaluer leurs besoins et de décider d'une possible rallonge d'heures d'enseignement, ce pour quoi ils se battent. Une promesse qui n'est pourtant pas arrivée aux oreilles du proviseur du collège concerné. Selon les enseignants, celui-ci a alors contacté l'inspection d'académie dans l'après-midi afin de confirmer la réunion. "L'inspection a répondu que la réunion avait été annulée. On a vraiment eu l'impression de s'être fait avoir", explique Mickaël Goyot, enseignant du collège. 35 à 40 enseignants ont donc occupé le bureau du proviseur pendant une heure afin de faire pression sur l'administration. Au bout de trois quarts d'heures de négociation entre le proviseur et Simone Christin, une nouvelle réunion a été décidé jeudi avec l'inspecteur d'académie adjoint, André Duco. L'inspectrice d'académie n'a, quant à elle, pas souhaité s'exprimer sur le sujet pour l'instant.

"Des solutions de bricolages"

Mercredi matin, les enseignants du collège réunis en assemblée générale ont décidé d'exiger une réponse de l'administration avant demain 16 heures. Ils menacent notamment de poursuivre le mouvement de grève voire même de le radicaliser par l'occupation des locaux. Le syndicat national des enseignants de second degré (SNES) appelle, quant à lui, à la mobilisation mercredi après-midi devant l'Inspection.

La semaine dernière déjà, des enseignants de Vénissieux avaient manifesté contre la suppression d'heures de soutien. Depuis quelques temps, la tension monte au sein du corps enseignant, peu satisfait par les propos de Luc Chatel sur les remplacements des enseignants par des étudiants et des retraités : "Ils adoptent des solutions de bricolage pour pallier aux suppressions de postes. Mais c'est surtout sous-entendre que le métier s'improvise", déclare notamment Denis Pourrat, professeur au collège Henri Barbusse.

Vendredi 20 mars, les principaux syndicats enseignants ont lancé un appel national à la grève afin de manifester contre les réformes et la politique d'économie du gouvernement. Reste à savoir si ce mouvement aura l'ampleur de celui de l'année dernière.

Lire aussi notre article “Collège Henri Barbusse, la grève continue“.

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