Hôtel de région
© Tim Douet

Accueil migrants : l’opposition régionale très critique avec Wauquiez

Les élus EELV et PS de la région ont vivement réagi aux propos tenus ce jeudi par Laurent Wauquiez sur l’accueil des migrants de Calais en Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce jeudi, Laurent Wauquiez a réagi au plan du Gouvernement pour démanteler la jungle de Calais, qualifiant de “folie” ce plan qui prévoit de transférer 1 784 réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes. Le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a aussi affirmé qu'il était “contre l’accueil de migrants dans notre région”.

Ses propos ont fait réagir les élus EELV et PS de la région. Pour Jérôme Cucarollo, le porte-parole d'Europe Ecologie en Rhône-Alpes, "en partant en croisade contre l’accueil des réfugiés, Laurent Wauquiez renie les valeurs d’accueil et d’ouverture qui font le socle de la République française. Il embrasse une nouvelle fois les idées de l’extrême droite sans aucune ambiguïté".

“Je croyais que sœur Emmanuelle inspirait son action. La charité n’est décidément pas une de ses valeurs”

"[Laurent Wauquiez] tente de faire peur à nos concitoyennes et nos concitoyens, en leur faisant croire que l’État va installer des bidonvilles comme l’est la jungle de Calais partout sur le territoire. Le nombre de réfugiés accueillis en Auvergne-Rhône-Alpes représente environ 1 pour 4 300 habitants. Laurent Wauquiez prend délibérément le risque d’exciter les esprits et de porter la responsabilité d’événements troublant l’ordre public au moment où notre société a besoin de se rassembler", poursuit Jérôme Cucarollo.

Du côté du PS, même réaction. "Non, Laurent Wauquiez n’est pas le shérif d’Auvergne-Rhône-Alpes : il ne peut pas assimiler tous les élus et citoyens de la région à ses positions extrêmes, caricaturales et politiciennes", estiment les élus PS du conseil régional. Jean-Jack Queyranne a demandé à son successeur de "faire preuve de décence dans son expression". "Appeler depuis le siège du conseil régional à la résistance, c’est bafouer l’histoire de notre région. Je croyais que sœur Emmanuelle inspirait son action. La charité n’est décidément pas une de ses valeurs", a conclu l'ancien président du conseil rhônalpin.

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